Le plus beau métier du monde (#10)

Rédigé par Métro-Boulot-Catho -

Histoire, 6e, chapitre sur la naissance du monothéisme juif. Les élèves ont sous les yeux une frise chronologique à partir de laquelle je brosse, à grands traits, la période post-exilique (on n'est pas supposés s'attarder mais c'est un sujet qui me botte bien ; les élèves ont donc droit à la version longue).

J'en arrive à l'invasion par les Grecs, et je précise qu'il s'agit d'Alexandre le Grand, parce que les élèves ont souvent déjà entendu parler de lui. Un élève, très timide mais ce jour-là en verve, ose lever la main. De famille turque, il s'exprime sans accent mais il a très peu de vocabulaire et est souvent arrêté par des termes très simples.

"Madame, Alexandre le grand, on l'appelait comme ça parce qu'il était grand ?" (en taille)

S'autoriser seulement un léger sourire. Je prends la précaution de préciser même que ce n'est pas non plus son nom de famille (comme Léonard n'est pas le fils de Monsieur et Madame de Vinci, autre grand classique). Et j'explique qu'Alexandre doit ce surnom au prestige qu'il a gagné par ses victoires.

Nous poursuivons, et je me retrouve à parler de Hérode le Grand.

"Madame, Hérode le grand aussi il a eu des grandes victoires ?"

... Alors, non, pas lui en fait.

Prise au dépourvue, je m'en sors en expliquant que c'est surtout pour le distinguer de ses fils (c'est plutôt en raison de sa mégalomanie mais je n'y ai pas pensé sur le moment).

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